Tu reprendras bien un p’tit verre de rosé pamp’mouss?

Mardi en fin d’après-midi, alors que je cherchais en vain une idée pour ma chronique hebdomadaire, le téléphone fixe se mit à sonner. Le fixe, quoi, comment, qu’ouis-je ? Qui pouvait bien m’appeler sur cet antiquité ? Non mais allô, quoi, t’as pas de smartphone, pas de twitter, de skype ou de facebook ? T’es né au XXème siècle ou quoi ? Bref c’était mon pote Carlos qui appelait pour me proposer un apéro avec quelques compères. Je n’étais pas trop chaud, vu qu’il habite à plus de cinquante bornes de chez moi. Mais il insista en me précisant que Gérard, un voisin, amenait ses deux cousines, sa guitare, son chien, de l’herbe et sa belle-mère. Pourquoi sa belle mère me direz-vous ? Et bien d’abord parce qu’elle est roulée comme une déesse, ensuite qu’après quelques verres elle devenait exhibitionniste et qu’enfin elle est chaude comme la braise. Je finis par accepter. Je me saisissais d’une bouteille de rosé pamp’mouss qui trainait au frais dans mon frigo et j’y go.
Une cinquantaine de bornes plus tard, à vitesse réglementaire, je m’étais déjà fait flasher il y a quelques semaines dans ce coin là, me voilà arrivé. Nous étions une vingtaine de personnes. Carlos et son mec, Jean Phil (vous marrez pas, ça ne lui plairait pas et vu qu’il fait un mètre quatre-vingt douze, pèse cent bon kilos et que ses biceps sont aussi gros que mes cuisses. Ce qui vous arriverait si il vous entendait se foutre de son prénom ne vous plairait pas non plus. A moins que…). Gérard, les cousines Louise et Valérie, la belle-mère Renée vêtu court, très très court. Plus court je ne vois que les plages nudistes du cap d’Agde..
Mais comme je ne suis pas là pour faire les présentations de cet étrange microcosme qui donnerait au moins vingt ans de boulot subventionné à un sociologue tatillon. Je vais aller aux principaux.
En gros, il y avait Yves, dit sac d’os, Jean-Pierre déjà bien entamé d’au moins la semaine d’avant comme d’hab, un gus surnommé « Sardine » à cause de la saloperie bien grasse qui lui plaquait les cheveux et donc je n’ai jamais su le vrai prénom, Dédé qu’on ne présente plus. Sylvie qu’entre intime on appelle témesta et qui, à elle seule, a permis au laboratoire « Wyeth Lederlé », fabricant de cet anxyolitique, de financer la construction d’une nouvelle ligne de production ultra moderne et créer ainsi une centaine d’emplois en France. Montebourg à côté, avec ses marinières peut aller se rhabiller. D’ailleurs en remerciement les labos lui ont érigé une statue pile en face des bureaux du siège social.
Caroline est là aussi, aaahhhh, Caroline. Mais qui n’est pas amoureux de Caroline dans cette bande de dégénérés avec qui je traîne ? Un visage doux avec des lèvres boudeuses et un regard un rien salace. Une paire de seins gros comme des melons qui défient la pesanteur. Un cul, mais un cul et des jambes, alors là des jambes, je vous dit pas. Caroline à défaut de pouvoir la voir nue, il faut l’avoir vu en maillot deux pièces sur une plage, sortant de l’eau. A ce moment là dans un rayon de trois cent mètres il se fait comme un silence. Tous les mecs sont obligés de s’allonger sur le ventre ou d’aller prendre une douche froide. Toutes les filles en cet instant se découvrent une attirance pour le saphisme et bénissent Hollande d’avoir tenu sa promesse sur le mariage pour tous. L’océan cesse le vacarme de son ressac pour ne plus être que vaguelette. Et même les chiards les plus chiants et les mouettes crieuses ferment leurs gueules.
Et puis il y a Sandra, un ancien flirt qui m’a laissé quelques bons souvenirs et des morbacks plein le slip dont j’ai eu un mal fou à me séparer.
Me voyant arriver, Sandra me sauta au cou toutes fesses devant.
« Alors, mon Aimsapiounet chéri, comment ça va ? ». Me perfora-t’elle le tympan tout en me mordillant la lèvre inférieur . Car elle a une grande gueule.
« Et toi ? » Je répondais en essayant de m’extirper de la succion de cette bouche ventouse à l’haleine aussi fraiche que la ficelle d’un string entre les fesses de Madonna après 2h40 de spectacle, sur laquelle on aurait aspergé du désodorisant industriel senteur pin des landes après un incendie d’été. « toujours dans l’élevage de petites bêtes intimes ? »
Vexée, elle s’écarta en me jetant au visage : « Tant pis pour toi ! Je m’étais fait faire une épilation intégrale définitive pour me faire tatouer un truc dont tu ne profiteras pas ! Crétin !!! »
Sur ce, je m’étais dirigé vers la table du salon qui faisait office de bar pour y poser mon rosé pamp’mouss. On était plusieurs à avoir eu la même idée. Plusieurs boutanches et même deux cubis de cette boisson s’y trouvaient déjà. J’en ai pris un premier verre et commencé à tirer sur un pétard qui passait par là….

Suite la semaine prochaine où vous découvrirez entre autre que, Jean Phil connait par cœur le tube de Frigide Barjot : « fais moi l’amour avec deux doigts ». Que les benzodiazépines et le rosé ne font pas bon ménages. Que les cousines à Gérard ne sont pas ce que l’on croit. Et enfin, quel est le motif du tatouage pubien de Sandra.

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Théophyle Aristophane Sassaime ou la contre histoire du droit d’auteur.

Pendant que vous lirez la presque vraie histoire de la naissance des droits d’auteurs et leur aléatoire redistribution, je vous invite à découvrir ces oeuvres libres et en téléchargement gratuit et parfaitement légal tirées du catalogue AiMSA :

Brain Damage- »Clique sur le mulot » Marc M- »Man on the moon »
Poêtes Marginaux- »Low coast » SMILEY- »Libre »

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C’est en 1850 que Théophyle Aristophane Sassaime, homme d’affaire en tous genres et auteur à ses heures, cherchait une solution pour rentabiliser ses œuvres .
Créateur de pièces en trois actes comme : « La crémière, le chocolatier et le petit pot de beurre », « Madame bafouille quand Monsieur coure » ou encore «A quoi bon me pousser pour que je vous trompe? », dont les succès, malgré les investissements publicitaires conséquents de Théophyle Aristophane Sassaime, ne dépassait pas les vingt-deux membres d’une famille qu’il tenait sous son joug, tel un vulgaire dictateur Nord-Coréen. Ainsi que quelques « amis » soucieux de rembourser leurs dettes le plus tard possible.
L’idée lui vint un jour de septembre. Alors qu’il réglait les droits de douane sur quelques centaines de kilos d’opium importer de la province du Si-Chuan . « Et si, se dit-il, je taxais les mots, les notes, les partitions et autres expressions artistiques d’un droit de péage ? » Ainsi fût créée la « Sassaime & Co », société de redistribution unilatéral de la taxe universelle sur la création en tous genres.
Le soir même du dépôt des statuts de sa société, Théophyle Aristophane Sassaime interpella Abélard Cochon propriétaire du « théatre du Gai luron » où se jouait «Pousse toi de là, que j’m'y mette.» pour lui réclamer le paiement de la taxe sur la diffusion de l’oeuvre. Après quelques explications houleuses, Abélard fit remarquer que, Mr Sassaime n’étant pas l’auteur, il ne lui devait rien du tout ; Théophyle lui rétorqua que plusieurs répliques dont : ‘bonjour madame’, ‘ciel, mon mari’, ‘tiens, il va pleuvoir’ ou encore ‘oui’, ‘non’, et ‘peut-être’, étaient toutes contenues dans l’une ou l’autre de ses œuvres déposées à la « Sassaime & co » et que donc Abélard Cochon devait toute affaire cessante casser sa tirelire. Mais Cochon, ancien champion de lutte dans la boue, ne s’en laissa point compter et mit les points sur les i, d’un direct au menton qui mit fin à la conversion.

Théophyle Aristophane Sassaime ne comptait pas en rester là. Il avait par devers lui, dans ses relations, un ministre qui lui devait un grand service. En effet bien que de constitution banale avec un visage sans personnalité, des pieds plats, la vue courte et le front bas, Théophyle Aristophane avait épousé la charmante Angeline Panus, de son vrai nom Germaine Monteladessus, ce qu’il appris plus tard. Tout comme il apprit que plutôt que de faire des points de croix au couvent des saintes sœurs de la béatitude apathique, elle dévoilait ses charmes et le reste au « Saut’au Paf », célèbre cabaret des nuits parisiennes. Il sut aussi qu’elle arrondissait copieusement ses fins de mois en épuisant de vieux messieurs à la verge molle mais aux bourses bien pleines avec quelques unes de ses spécialités comme : la brouette anglicane, le gouffre d’enfer, la langue bien pendue, le petit jésus dans la crèche, mon petit doigt m’a dit, le missionnaire s’est perdu, madame est servie, parle pas la bouche pleine, la carte postale, l’envers du décors et j’en passe.
Et, il se trouve que parmi ces pourvoyeurs de son pain de fesse, il y avait, Jean-Luc Lamouche, ministre des cultes, des comptes obscurs et de l’agriculture, marié à Eglantine de Lamottefroide, père de 14 enfants élevés dans la plus grande rigueur par l’abbé Bourdon, dont la raideur était bien connu des enfants de choeurs. Théophyle Aristophane Sassaime n’eut aucun mal à convaincre le ministre. Celui-ci d’ailleurs, dans un accès fièvrieux de créativité, fusionna la fonction du culte avec le bon sens de l’agriculture pour créer le ministère de la culture. De là il décréta la loi sur les droits d’auteurs et nomma la « Sassaime & co » comme représentant officiel de l’état pour prélever et redistribuer ces fameux droits. Ensemble ils convirent que « Sassaime & co » deviendrait la « sacem » afin de ne point laisser les suspicieux soupçonnés qu’une bonne partie des sommes collectées finiraient tout droit sur des comptes mystérieux dans des lieux loin de tous curieux au profit exclusif des famille Sassaime et Lamouche.
Voilà c’est ainsi qu’est né le droit d’auteur… Enfin presque.

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Ah, le joli moi de mai.

A le joli moi de mai, son muguet, ses ponts, ses manifs. Pendant la lecture de mon délire hebdomadaire je vous invite à cliquer sur play pour écouter ces titres: AiMSA :

3 Sans Têtes- »Ce matin » Buffet Froid- »La poule »
Collectif Kimbalajeuness- »Bella ciao » Sydwaya Levidesh- »Babylon system »

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Viendra, viendra pas? Mais où est le printemps?
Pourtant tout comme les hirondelles, les cars de CRS encore enfumés des relents de pets et d’odeurs de pieds et les vendeurs de muguet nous annoncent les agitations rituelles du premier mai.
Dommage que cette année le temps ne soit pas de la partie, ce sera difficile de draguer dans les manifs. Les filles ont remisé leurs robes légères et leurs strings à dentelles dans l’attente d’un peu de chaleur. les folles ont remisée leurs mini-shorts et leurs marcels au fond de l’armoire. Les machos ont laissé dans leurs étuis leurs dernières paires de carrera et mis leurs couilles au chaud dans leurs kangourous, à moins que ce ne soit le contraire.
A défaut de trouver un peu d’amour on verra un tas de type moins fauché que moi qui réclament du pouvoir d’achat, qui trépignent pour encore plus de temps de cerveaux disponible, pour consommer plus vite, moins cher et sans contrainte.
Moi je n’y serais pas car je me fous de cette corrida juste bonne à faire les choux gras des médias qui espèrent sans oser l’avouer quelques dérapages bien saignants.
Je me fous de cette comédie stérile entre possesseurs et possédés comme de ma première éjaculation. Bien sur je n’oublie pas les origines du premier mai et la mort des ouvriers à Chicago. Le premier, premier mai, en France qui a permis aux ouvriers de passer de la journée de 12H à celle de 10H, d’obtenir une journée de repos hebdomadaire. Mais l’époque n’est plus la même et les défis d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier.
Quand au premier mai on célébrera la décroissance, l’asservissement de la finance, la révolution écologique, j’en serais. Quand la classe ouvrière ne sera plus la ménagère de moins de cinquante ans qui accouche de consommateurs décérébrés, j’en serais. Quand on voudra en finir avec les idéaux de l’ère bancaire, j’en serais. Quand les rêveurs, les poètes, les penseurs, les contemplatifs ne seront plus considérés comme des improductifs, j’en serais.
En attendant moi, bien au chaud je vais contempler à quel point la nature, quand elle est bien tournée, peut faire d’un tas d’os, de chair et de viscères, un ensemble parfait, si bien aménagé que certains se laissent aller à croire qu’il existe une main extérieure pour en contrôler si bien les aspects. Les imbéciles !
Moi le premier mai, je vais passer ma journée à admirer et m’occuper du cul de ….

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